La pollution numérique
Nous n’en avons pas spécialement conscience mais la pollution numérique est devenue un vrai problème environnemental. Il y a encore 20 ans peu de gens possédaient des téléphones ou des ordinateurs portables…
Petit retour en arrière : quand j’avais 15 ans j’ai eu mon premier portable qui était assez lourd et épais, le 3310 ! Le chemin parcouru en très peu de temps à l’échelle de la planète donne vraiment le tournis.
Nous n’avions pas besoin d’énormes salles de serveurs ni de composants pour faire de nouveaux téléphones en permanence.
Vous êtes vous déjà posé la question de votre impact environnemental sur le numérique ? La réponse est généralement NON. Je vous rassure, j’ai mis longtemps à me poser la question.
Comme on ne la voit pas, cette pollution passe relativement inaperçue.
La solution n’est pas de tout arrêter, cela serait impossible dans le monde actuel. J’ai tendance à ne pas vouloir voir les choses en noir ni en blanc mais plutôt en gris 😉 Je ne suis personnellement pas prête à faire l’impasse sur internet et mon téléphone notamment pour pouvoir travailler au quotidien.
Mais nous pouvons réduire notre empreinte par quelques actions simples.
Déjà la première action à réaliser et elle est longue croyez moi sauf si vous êtes disciplinés et ne conservez depuis des années que les mails vraiment importants. Sinon à vos boites e-mails pour supprimer tous les mails qui ne vous servent à rien. Par expérience, beaucoup n’ont aucune utilité et peuvent être totalement supprimés ! Notre usage technologique représente aujourd’hui environ 4% des émissions mondiales des gaz à effet de serre ! Et représente 13.5% de la consommation électrique française ! La pollution numérique est en partie émise par plus de 4000 centres de données qui sont de grands entrepôts contenant un grand ensemble de serveurs extrêmement gourmands en énergie. La “pollution dormante” c’est à dire les mails lus et traités font tourner les serveurs en permanence ! Alors ne conservez que l’essentiel !
L’autre levier est la production des ordinateurs, tablettes, téléphones…qui entraîne une augmentation de l’épuisement des ressources. Le problème est que nous ne recyclons pas les composants des appareils jetés (5% seulement le sont) et cela permettrait déjà de limiter la casse. Il est urgent donc de se poser des questions sur la fabrication des appareils électroniques que l’on achète et aussi de ne pas céder aux sirènes de la surconsommation en changeant de téléphone tous les ans, d’ordinateurs portables… Certaines sociétés proposent maintenant des appareils plus responsables écologiquement parlant et mettent aussi en place un recyclage des composants des appareils. Pour les téléphones, je pense particulièrement au Fairphone. Alors tentez l’expérience alors de votre prochain achat si vous êtes convaincus ! L’autre levier est d’acheter vos produits d’occasion. Au cours des deux dernières années, j’ai du changer de téléphone et d’ordinateur portable et j’ai opté pour de l’occasion et je ne regrette pas mon choix.
En résumé, voici quelques actions :
- Faites le ménage dans votre boite e-mails. Ne gardez que le strict nécessaire. Quel probabilité avez vous de relire le mail de tata Germaine sur l’anniversaire de votre nièce reçu il y a 5 ans ? Je vais vous répondre… proche de 0.
- Mettez en place de nouvelles habitudes. A chaque mail, demandez vous si il est vraiment utile de le conserver – pas toujours facile je l’admets 😉
- Tapez directement l’adresse du site sur lequel vous devez aller si la connaissez afin d’éviter aux serveurs de travailler
- Luttez contre les SPAMS
- Changez de moteur de recherche : plus conscients des problèmes environnementaux. J’utilise pour ma part Ecosia et Lillo et le fonctionnement est identique à Google.
Si comme moi vous avez un site internet que vous devez héberger, optez pour un hébergeur qui aura une action responsable. C’est possible, je vous l’assure, je l’ai fais.
A vos boites mails !!